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L'association de la généalogie juive
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Par Anne-Marie Fribourg
Le 27 janvier 2010, on commémore le 65e anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz–Birkenau. C'est l'occasion de rappeler ce qu’était ce camp. Un musée se trouve sur l’emplacement de l’ancienne tuilerie et contient des peintures murales émouvantes d’une grande qualité artistique qui ont été peintes par les internés. Les déportations des Milles vers Drancy puis Auschwitz s’inscrivent dans le cadre de la « solution finale » décidée lors de la Conférence de Wannsee du 20 janvier 1942, et de l’accord des autorités de Vichy pour livrer 10 000 juifs de la zone libre à l’Allemagne. Au début du mois de juillet 1942, le chef du gouvernement français, Pierre Laval, décide que lors de l’évacuation de familles juives de la zone non occupée, les enfants de moins de 16 ans soient emmenés, eux aussi. Il propose aux Allemands la déportation de familles entières de la zone dite « libre » sans limitation inférieure d’âge. Le 2 septembre 1942, cinquante-quatre enfants sont transférés du Camp des Milles à Drancy (en tout une centaine d’enfants partiront des Milles). Ces enfants seront ensuite déportés vers Auschwitz en deux convois. Le 3 août, le camp est bouclé. Femmes et enfants juifs de la région rejoignent les autres internés avant d’être déportés. Au total, avant même l’occupation allemande de la zone Sud, plus de 2.500 juifs, hommes, femmes et enfants, ont été envoyés par le gouvernement de Vichy du camp des Milles ou, plus tard, de Rivesaltes, vers le camp de la mort d’Auschwitz via Drancy. |