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L'association de la généalogie juive
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Le sujet est d’actualité sur Jewishgen Digest. En effet, certaines personnes
pensent que c’est en arrivant à Ellis Island que leur nom a pu être modifié.
Plusieurs généalogistes confirmés assurent le contraire, affirmant que
les noms les immigrants ont été enregistrés dans les ports de départ.
Je suis tentée de le croire.
Par contre, au départ, les noms purent être mal compris et leur écriture
simplifiée ou encore transformés, avec l’accord des intéressés.
Par exemple, j’ai retrouvé récemment un cousin américain qui aurait dû
s’appeler ZAREMBOVITCH et qui s’appelait WOLF. D’après lui, son grand-père
était accompagné d’un cousin prénommé Wolf et le préposé à l’embarquement
a trouvé plus simple de les appeler WOLF tous les deux!
D’autres témoignages montrent que nombreux ceux qui ont eux-mêmes modifié
leur patronyme afin de l’américaniser, comme en Angleterre d’ailleurs pour
l’angliciser. Des GUTMANN sont devenus GOODMAN – évident, direz-vous –, mais on
trouve aussi des LICHTENSTEIN devenus LINTON et même un JOSEPH qui devint
HAMILTON. Ils profitaient d’un voyage en train ou en bateau pour changer
leur nom, sans aucune forme de procès.
Que de difficultés j’ai éprouvées pour savoir d’où venaient nos JOSEPH
de Londres et quel avait pu être le nom! J’ai expliqué dans
la revue GenAmi n° 35 comment j’avais pu retrouver qu’ils s’appelaient NIHOM
à Amsterdam au 18e siècle, Joseph étant le prénom de leur père.
En France, un changement de nom est devenu une affaire compliquée
et couteuse : le tarif dépend du nombre de lettres du patronyme
à modifier et il faut fournir une explication valable. Certains changements
sont acceptés d’emblée si les noms possèdent une connotation ridicule ou pouvant
porter préjudice. Il en est de même pour le désir de franciser un nom
ou d’éviter son extinction. Néanmoins, après acceptation, la procédure
est très longue.
Donc, en principe tout le monde décède avec le nom et le prénom qui lui
ont été attribués à la naissance. Les déclarations de décès se font avec
la carte d’identité du défunt et les erreurs sont donc en principe exclues.
Mais ce ne fut pas toujours le cas. Les débuts de l’état civil montrent
des anomalies nombreuses. Les âges n’étaient pas fiables, les noms
et les prénoms alternaient parfois, les voisins qui faisaient
la déclaration ne connaissaient pas souvent les lieux de naissance
ni les parents des personnes décédées, des frères et sœurs portaient
des noms différents.
Nous conseillons nos lecteurs de se reporter
à la parution GenAmi n° 41.
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