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L'association de la généalogie juive
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L’Afrique australe compte de nombreux peuples, dont le groupe ethnique
des Lembas. Au nombre d’environ 70 000, ils sont présents en Afrique
du Sud, au Zimbabwe, au Malawi et au Mozambique.
Bien que parlant les langues bantoues et pouvant être catholiques ou
musulmans, ils s’autoproclament israélites, vénèrent un Dieu unique
et observent des pratiques religieuses similaires au Judaïsme : interdiction
de la consommation de porc, de poisson sans écailles et d’autres animaux
"impurs" ; abattage de la viande suivant les règles de la casherout ; non
mélange de viande et de laitages ; leurs garçons sont circoncis le huitième
jour ; les femmes doivent subir un rite de purification pendant leur période
menstruelle et après l’accouchement ; ils enterrent leurs morts allongés
la tête vers le Nord ; ils observent un repos hebdomadaire et célèbrent
le premier jour de la nouvelle lune en se rasant la tête ; les mariages
extra-tribaux sont extrêmement contrôlés ; et une étoile de David est
gravée sur leurs pierres tombales.
Selon leur tradition orale, les Lemba auraient quitté la Judée,
comme beaucoup de juifs, à l’époque du roi Salomon et de la reine de Saba,
il y a 2 500 ans. Ils se seraient installés à Senna (Sanaw, dans la région
de l’Hadramaout, au Yémen), avant de se séparer en deux groupes : les uns
(Falashas) partirent vers le Nord et s’installèrent en Éthiopie, alors que
les autres (Lembas) ont voyagé vers le Sud et débarqué sur la côte
orientale africaine.
Les Lembas sont aussi surnommés les « Juifs de Kruger », l’ancien
président du Transvaal Paul KRUGER (1825-1904) ayant été le premier
à identifier des "traits israélites" dans leur culture.
Tudor PARFITT, directeur de l'école d'études orientales et africaines
de l'Université de Londres, a fait des recherches sur les Lembas depuis
une vingtaine d'années. Il a écrit plusieurs livres et produit un
documentaire en 2000 sur le sujet : Les tribus perdues d'Israël
(Lost Tribes of Israël).
Karl SKORECKI du Technion de Haifa, spécialiste en génétique des
populations, a entrepris d'étudier des prélèvements d'ADN faits
sur des mâles COHEN, membres du clergé hébreu et descendants supposés
d'Aaron, frère de Moïse. Il a ainsi mis en évidence une mutation
du chromosome Y très répandue chez les Cohanim, constituant un
"marqueur génétique" : chez environ 80% des Cohanim assemblés
pour la prière rituelle sur l'esplanade du Mur du Temple et testés,
45% des COHEN ashkénazes et 56% des COHEN séfarades présentent ce marquage,
contre 5% pour la population israélienne témoin.
Aidé par l'hôpital Rambam de Haifa, par le Centre de génétique
anthropologique de l'Université de Londres et par l'Université de Tucson,
SKORECKI a étendu le dépistage aux Lembas. Cette même particularité y
a été trouvée, notamment dans le clan Bouba (celui des prêtres) : son taux
de marquage est de 54%, contre 9% pour la moyenne de la population mâle
Lemba. Si cela ne constitue, bien évidemment, en rien une preuve absolue
du caractère « israélite » de cette tribu, il n’en demeure pas moins que
cet écheveau d’indices place les Lembas parmi les membres putatifs des
Tribus perdues d’Israël.
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