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L'association de la généalogie juive
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(Résumé Conférence de Micheline Gutmann, 2004)
Pour trois raisons essentielles :
I - Les mouvements
Les déplacements constants du peuple juif au cours du temps par suite des persécutions et des expulsions, transforment parfois la recherche de ses ancêtres en un parcours du combattant. La diversité des pays d'origine nécessite, pour chacun d'eux, à chaque époque, de connaître l'histoire et les lois et leurs répercussions sur leurs habitants juifs. Nous conseillons un livre très bien réalisé concernant ces mouvements : Histoire Universelle des Juifs de l'origine à la fin du 20e siècle, collectif sous la direction d'Elie Barnavi. Atlas, Hachette, 1992.
Les frontières ont changé maintes fois en Europe et il faut localiser les éventuels documents dans les pays actuels. Une grande expérience est nécessaire et souvent une même personne ne peut répondre à toutes les questions. Il existe des spécialistes que nous devons connaître afin d'aiguiller nos adhérents ou correspondants.
II - Les documents
Les documents qui concernent les Juifs sont souvent spécifiques.
En France et dans beaucoup de pays d'Europe, l'établissement d'un état civil permet d'utiliser des sources communes à toutes les religions. Certaines autres, les documents religieux par exemple, sont différents : la tenue de registres n'était pas toujours obligatoire. Il n'y avait aucune loi pour les Juifs ressemblant par exemple à l'Ordonnance de Villers-Cotterets en France. Le contrat de mariage religieux ou Ketouba, appartenait à l'épouse et était une garantie pour elle. Dans de nombreux cas, aucun dépôt officiel n'était obligatoire.
Cependant, de nombreux recensements ont eu lieu, la plupart concernant les chefs de famille. Ces recensements étaient nécessaires toujours pour taxer les Juifs, pour contrôler et limiter leur présence sur les différents territoires où ils devaient acheter le droit de vivre et de travailler dans les rares professions qu'ils étaient autorisés à pratiquer : le commerce d'objets usagés, le prêt d'argent (à ceux qui avaient le plus de risque de ne pas pouvoir rembourser), et celui des chevaux et bestiaux par exemple en Alsace.
Comme les lois variaient d'un pays à l'autre, les métiers autorisés n'étaient pas les mêmes partout. Dans certains pays, comme en Pologne, ils étaient artisans et métayers.
En certains endroits, comme en Russie, le fils aîné restait à la famille, les suivants ont du faire, pendant une partie du 19e siècle, 25 ans de service militaire. D'où les ruses pour y échapper. La plus usitée était de donner à chaque fils un nom de famille différent. Comment s'y reconnaître ensuite ?
Nous conseillons aux chercheurs de se reporter au guide de recherches sur les familles juives en France, par Gildas Bernard, publié aux Archives Nationales.
III - L'attribution des noms
Les noms propres n'ont pas existé pendant longtemps. Certaines familles semblaient en avoir un, qui était en fait un surnom, par exemple leur lieu d'origine : un Wormser ou un Worms avait un ancêtre venu de Worms en Allemagne. Mais cela se complique car lorsqu’ une personne traversait plusieurs pays, elle était surnommée avec le nom de la ville d’où elle venait. Ainsi plusieurs frères pouvaient avoir des surnoms différents.
La plupart du temps le prénom du père était accolé à celui de l'enfant : Abraham Moïse se prénommait Abraham et était fils de Moïse. A la génération suivante, le petit-fils aîné avait le prénom du grand-père (s'il était décédé) et devenait Moïse Abraham.
De plus, il y avait pour chaque prénom un nom hébreu et l'équivalent dans la langue du pays habité (ou kinuit). Ainsi on doit savoir que Juda = Jehuda = Lion, symbole de la tribu de Juda. Mais aussi Löw, Loeb, Loewe (lion en allemand) Leib, Leibel, qui pourront devenir plus tard Léo, Léon, Léopold, Lehmann….
Ces habitudes étaient générales sur l’ensemble de l’Europe.
Conclusion : toutes ces particularités créent des difficultés qui nécessitent souvent de faire appel à une organisation qui rassemble de vraies compétences comme celles que l’on peut trouver chez GenAmi.
Association de Généalogie Juive Internationale (loi 1901),
76 rue de Passy - 75016 Paris – France
site Internet : www.genami.org
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